Attal à l'éducation: l'école publique toujours plus en danger !

En cette rentrée 2023, nous accueillons avec dégoût un nouveau ministre de l'Éducation Nationale (le dernier s'étant sûrement fait virer car il n'avait pas encore été inculpé pour quoi que ce soit ou alors parce qu'il a osé critiquer Bolloré): Gabriel Attal. L'ancien ministre des comptes publics - vous noterez le rapport avec l'éducation - a été nommé le 20 juillet, nouveau ministre de l'Éducation Nationale, à la place de Pap Ndiaye. Non pas que nous pleurons le départ de ce dernier mais ce nouveau ministre pose tout de même quelques problèmes et soulève quelques questions. Commençons par faire un bref CV. Ancien socialiste et macroniste de la première heure, il a d'abord été député durant le premier quinquennat de Macron avant de devenir en octobre 2018 secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse de l'époque, Jean-Michel Blanquer,
poste qu'il va occuper jusqu'en 2020. On retiendra quand même quelque chose de cette période car c'est lui qui va mettre en place et promouvoir corps et âme le SNU (service national universel), cette horrible appareil à remettre de l'ordre et de la discipline dans les rangs d'une jeunesse pervertie et rebelle... (voir article sur le SNU). Il sera le porte-parole du gouvernement de Jean Castex pendant la crise du Covid. Pour finir, c'est après sa réélection qu'Emmanuel Macron va le nommer ministre délégué aux Comptes publics au printemps 2022. Voilà pour cette petite mise au point plus ou moins nécessaire. Gabriel Attal est le symbole de l'école privée, ce qui annonce la couleur. Il n'a jamais été à l'école publique, a fait ses classes à l'école alsacienne - école élémentaire, collège et lycée privé à Paris 6e - une école qui revient souvent chez les Macronistes visiblement. Millionnaire à 26 ans, il est aussi un beau symbole de la "start-up nation" que prône Macron. Il était rapporteur de la loi ORE, donc pas de soucis à se faire sur parcoursup, on ne s'attend pas à du nouveau là-dessus. On pourra aussi rappeler ses propos scandaleux sur l'écologie et l'état dans lequel il a laissé les services publics (une méthode bien chère au cœur des macronistes). La casse de l'école publique est entre de bonnes mains. Il pourra aussi compter sur le soutien du cabinet Blanquer qui restera le même à la rentrée donc pas d'inquiétude à ce niveau-là. Gabriel Attal aura la chance de découvrir à la rentrée le mouvement social lycéen, sûrement ce qu'il y a de plus beau dans nos écoles, les blocages d'établissements, les manifs avec les organisations de jeunesse, les affichages et autres tags élogieux en son nom sur les murs de nos belles écoles publiques... Bref, nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance et le mettre en garde sur les prochaines réformes qu'il a en tête, le mouvement lycéen est bien vivant et bien réveillé, nous sommes prêts.